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Le Nigeria, une décharge pour les déchets électroniques, dénonce Greenpeace
 
Le Nigeria est devenu une décharge pour les déchets électroniques provenant des pays développés, notamment de la Grande-Bretagne, qui prétendent exporter des produits d'occasion, a dénoncé mercredi l'association écologiste Greenpeace.
 
 
"Les déchets électroniques destinés au recyclage sont exportés de façon illégale depuis la Grande-Bretagne vers le Nigeria, maquillés en biens de deuxième main", dénonce l'association dans un communiqué.

"Le Nigeria est juste l'une des nombreuses destinations pour les déchets électroniques toxiques du monde développé", affirme Greenpeace, qui dit avoir mené, avec une chaîne de télévision britannique, une enquête secrète en Grande-Bretagne.

Cette enquête a montré que la négligence des sociétés d'électronique en matière de recyclage "fait augmenter le commerce de déchets dangereux entre l'Europe et le monde en développement", poursuit l'association, appelant ces sociétés à prendre "l'entière responsabilité" de leurs déchets.

Selon Greenpeace, les pays d'Europe envoient quotidiennement des milliers de produits électroniques usagés vers l'Afrique.

"Les gens les plus pauvres, souvent des enfants, démontent des télévisions, des téléphones portables, des consoles de jeux vidéo (...) Sans mesures de précaution, ils sont exposés à des matières chimiques hautement toxiques", comme le mercure, le plomb ou le cadmium.

En 2007, une organisation non-gouvernementale américaine, Basel Action Network, a publié un rapport affirmant qu'environ 500 containers, contenant quelque 400.000 ordinateurs d'occasion, étaient déchargés tous les mois à Lagos, capitale économique du Nigeria, qui compte entre 15 et 18 millions d'habitants




Environnement            


Une seconde vie pour l’huile de vidange
Les stations d’essence vendent cette graisse aux particuliers qui s’en servent pour entretenir les latrines.
Par Angèle Bépédé (Stagiaire)
 

Une huile noire dans un bocal en aluminium. Non loin, deux mécaniciens inclinés auprès d’un véhicule, desserrent certaines pièces, dans une station d’essence au quartier Shell Obili. Depuis ce matin, mercredi 28 janvier, sept chauffeurs ont déjà le tour de la station d’essence afin de procéder à la mise à niveau des huiles du moteur. Le liquide noirâtre, est extrait du moteur d’une Mercedes E 200. « L’huile de vidange est généralement ôtée des véhicules après une période déterminée, en fonction du véhicule. Passé ce délai, le véhicule ne pourra plus rouler normalement », nous explique Herman Abanda, mécanicien.
Dans des citernes de 2 500 l, ils accumulent le fluide qui est soit acheté par des particuliers, soit récupéré par des sociétés chimiques, chargées de le mettre hors circulation. « Nous vendons souvent le litre d’huile de vidange à 75 ou 100 F cfa. La plupart de temps, les fabricants de briques qui vivent à Etoug-ébé s’approvisionnent auprès de nous. Mais, d’autres achètent ça pour mélanger au pétrole lampant afin d’obtenir le gasoil », ajoute Alain Egbé, rencontré dans une station d’essence au quartier Obili. En dehors des briques, l’huile de vidange sert également à "chasser" les odeurs, selon un barman, du quartier Mvog-Ada. « Il y a trop de bars dans notre quartier, donc quand les gens se soulagent, il n’y a plus moyen de respirer. Je verse souvent l’huile de vidange dans ma rigole pour éviter que mes clients soient mal à l’aise » L’huile de vidange est aussi versée dans les latrines pour leur entretien, comme nous le dit Thérèse Anaba, ménagère : « lorsque les toilettes veulent déjà se remplir, mon mari achète l’huile de vidange pour que les déchets ne montent plus. Parfois, on en verse aussi ça dans la cour pour lutter contre la poussière ou dans la maison pour chasser les insectes».
Au ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature, la loi cadre de 96/12  de août 1996, relative à la gestion de l’environnement, interdit le rejet des substances nocives dans la nature. C’est la loi du "pollueur payant", selon Bertin Teupa, expert environnementaliste. « Le ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature et le ministère des Travaux Publics disposent d’officiers de police judiciaire assermentés. Ce sont des agents qui constituent une brigade d’enquête pour faire des descentes sur le terrain, afin de punir tous ceux qui affectent le patrimoine routier, les cours d’eaux, sources, rivières et la faune. Ce sont des agents qui peuvent poursuivre toute personne qui porte atteinte au patrimoine routier », ajoute-il.  L’huile de moteur usée déversée dans la nature peut provoquer des intoxications, lorsqu’elle est inhalée à forte dose.


Pressing

On pollue comme on peut

Un projet de loi proposé par le ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature pourra réglementer l’activité au Cameroun.

Au quartier Ngoa-Ekellé, à quelques mètres du commissariat du 5ème arrondissement, se trouve un pressing. Situé au milieu des maisons d’habitation, il fait du lavage à sec. A l’intérieur des locaux, une grosse machine à laver tourne sans arrêt. Tout semble a priori aller pour le mieux. Pourtant, ici, comme dans bon nombre de pressings de Yaoundé que nous avons visités, les déchets, qui ne sont autre que des produits chimiques, sont  évacués par des canaux dans des fosses. Selon certains riverains, celles-ci recueillent également les déchets provenant des installations sanitaires des domiciles.

Selon Blaise Efendené, environnementaliste, la situation n’est pas sans conséquence sur l’environnement.  « Les pressings utilisent des produits chlorés qui se dégradent difficilement. Ainsi, par le système d’infiltration, ils se retrouvent dans le sous-sol et contaminent les plantes. Ceux qui les consomment sont également exposés aux maladies », explique-t-il.

Pourtant, les pressings, eux, pensent respecter les normes en écoulant les déchets dans les fosses. Ils ne sont donc pas conscients des dangers auxquels ils exposent les populations.  Surtout qu’il n’existe pas encore de loi spécifique sur l’activité des pressings. En effet, selon le ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, il n’existe que la loi cadre sur l’activité polluante. Elle prévoit que le montant de la pénalité va de 500.000Fcfa en montant. Le ministère a ainsi proposé un projet de loi qui prend désormais en compte les pénalités des petites et moyennes entreprises dont font partie les pressings.

Adrienne Engono

 

blaise efendéné 

« Les produits des pressings contaminent les plantes »

L’environnementaliste décrit les méfaits du nettoyage à sec sur les êtres vivants.

 

Quel est l’impact de l’activité du pressing sur l’environnement ?

Le pressing, au sens camerounais du terme, est une méthode utilisée pour le lavage à sec. Ce qui sous-entend l’utilisation des produits chimiques. Les conséquences sont fonction de la gestion des stocks de ces produits chimiques. S’ils sont conservés à une température élevée, à plus de 40° par exemple, il y aura évaporation dans la nature, donc des dangers pour les êtres vivants. Le dosage même sur le linge peut avoir des méfaits sur les vêtements nettoyés qui peuvent totalement se détériorer.

Il y a enfin la question des eaux usées. Est-ce qu’on s’assure au pressing que les produits chimiques qui ont été utilisés ont suffisamment été dilués avant d’être en contact avec le sol, par exemple ? Les pressings utilisent les produits chlorés qui ont un impact négatif sur les écosystèmes. Ils ne se détruisent pas rapidement. En plus des changements climatiques qu’ils peuvent provoquer, ils peuvent également rentrer dans la chaîne alimentaire. En fait, par le système d’infiltration, les produits des pressings se retrouvent dans le sous-sol et contaminent les plantes.

Propos recueillis par A E


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